Juridissimo

Bonjour

Je voudrais avoir un conseil, je suis ingénieur cybersécurité et le 2 décembre 2022 j'ai signé un contrat CDI status cadre convention syntec, et le démarrage en agence a eu lieu le 23 janvier 2023, vu la pénurie de consultant cette ESN m'avait demandé de patienter car elle n'avait pas le budget pour un démarrage le 2 décembre en contrepartie, j'ai eu un plan de carrière par écrit avec la nature des missions que je serais amené à réaliser, cette ENS s'était engagé à me trouver rapidement un client dès mon arrivée à l'agence,et j'ai cru comprendre que la période d'essai été utile pour évalué mes compétences, hors je n'ai eu aucun projet aucune mission

Après 2 mois ce qui correspond la moitié de la période d'essai initial de 4 mois renouvelable, l'ESN a rompu ma période d'essai car incapable de me trouver un client à savoir j’étais en intercontrat et je n'ai réalisé aucun entretien avec un client juste être présent en agence à ne rien faire, attendre pour me dire de quitter l'agence et de ne pas faire le préavis et dans la lettre de rupture il est écrit que mon responsable suite à un entretien avec moi a décidé de rompre le contrat, sauf que je n'ai jamais eu d'entretien avec personne dans cette ESN juste de l'attente en intercontrat et autoformation.

Ma question une ESN a-t-elle le droit de faire comme cela, car moi je suis pénalisé et j'estime avoir perdu du temps et des opportunités, car ils ont bloqué mon profil et quand ils ont réalisé que trouver une mission en gouvernance, impossible sur Marseille, il me dégage vite fait bien fait.

merci à vous pour votre aide

Je suis désolé d'entendre que vous avez été confronté à une telle situation avec votre employeur.

En France, selon la convention collective SYNTEC, l'employeur a le droit de rompre la période d'essai d'un salarié, à condition de respecter les délais de prévenance. Pendant cette période, l'employeur peut évaluer la capacité du salarié à occuper son poste de travail et le salarié peut également évaluer si la position correspond à ses attentes professionnelles. Le non-respect des engagements, comme le plan de carrière écrit ou la nature des missions convenues, peut potentiellement être contesté, surtout si ces engagements ont été une partie intégrante de votre décision d'accepter le poste et de signer le contrat.

Si vous n'avez pas eu d'entretien d'évaluation et que cela est indiqué dans la lettre de rupture comme étant la base de la décision de mettre fin à votre contrat, il peut y avoir là un manquement procédural. De plus, si l'entreprise n'a pas respecté les termes de votre contrat en ce qui concerne les missions et le plan de carrière, vous pourriez avoir des motifs pour contester la rupture de la période d'essai.

Voici quelques conseils :

Documenter tout échange : Conservez tous les documents, emails et toute autre correspondance avec l'entreprise, y compris le plan de carrière écrit et tout autre engagement pris par l'entreprise.

Contacter l'entreprise : Exprimez vos préoccupations par écrit auprès de votre employeur, en expliquant que vous n'avez pas eu d'entretien et que les engagements pris n'ont pas été respectés.

Recherche de conseil juridique : Il peut être judicieux de consulter un avocat spécialisé en droit du travail pour évaluer la situation et déterminer s'il y a lieu de contester la rupture de la période d'essai devant le conseil de prud'hommes.

Représentants du personnel : Si l'entreprise a des représentants du personnel ou un comité social et économique (CSE), vous pourriez également les contacter pour obtenir de l'aide.

Prud'hommes : Si la situation n'est pas résolue à l'amiable, vous pouvez envisager une action devant le conseil de prud'hommes pour contester la rupture de la période d'essai.

N'oubliez pas que dans les situations de litige avec un employeur, il est essentiel d'agir rapidement en raison des délais de prescription.